Conclusion

 

Pour conclure, on peut qualifier la technologie de la fusion nucléaire comme une avancée scientifique par rapport à la technologie actuellement utilisée, basée sur la fission. Elle se révèle économiquement performante, même plus performante que son homologue actuel, qui est déjà la plus performantes des sources d’énergies exploitées sur Terre. Cependant, sa réalisation technique est limitée par plusieurs difficultés que la technologie actuelle ne peut, pour toutes, régler, comme par exemple, la récupération de l’énergie produite. Cette réalisation pose également un autre problème : les technologies que l’on compte déployer actuellement - même si leur faisabilité n’est pas encore prouvée - consomment une énergie importante pour le déclenchement des réactions, énergie qui n’a encore jamais été égalisée par la production des prototypes actuels, là où le déclenchement d’une réaction de fission n’est pas soumise à ce critère. Cela réduit ainsi l’intérêt énergétique proposé par la fusion nucléaire dans le domaine de “performance” de la source d’énergie. Malgré ces points négatifs, enfin, la technologie de la fusion nucléaire et son application telles qu’on les conçoit actuellement représentent une solution à tous les défauts environnementaux et sociaux qui sont reprochés à la fission nucléaire qui, au regard des différentes catastrophes, ne parvient plus à s’attirer les faveurs d’une population dont le besoin de sécurité et d’information s’accroît mais dont les besoins en énergie augmentent sans cesse. Ainsi, on peut dire que la fusion nucléaire a les qualités intrinsèques pour s’imposer en tant que source d’énergie dans le futur, mais que pour cela, il faudra encore mener de nombreuses expériences pour prouver la faisabilité de sa mise en pratique comme elle est conçue actuellement, et, au mieux, pour améliorer sa rentabilité énergétique en améliorant les technologies utilisées.

 

Cet objectif est le rôle du réacteur ITER évoqué à plusieurs reprises dans ce dossier : parvenir à créer des plasma performants et de longue durée, au croisement des résultats encourageants des réacteurs JET (Joint European Torus), produisant des plasmas très énergétiques et Tore Supra, dont les fusions durent plusieurs minutes. L’objectif d’ITER est ainsi de parvenir à produire dix fois plus d’énergie qu’il n’en consomme, ce qui validerait le dernier aspect de la question de l’enjeu de la maîtrise de la fusion nucléaire.

 

Cependant, des levers de boucliers surviennent régulièrement contre le projet. Un argument économique est mis en avant : le prix très élevé de ce réacteur qui ne produira pas d’électricité, et avoisinant les 10 milliards d’euros. Cependant, l’accès à une source d’énergie quasi-inépuisable et répondant aux attentes futures ne vaut-elle pas le coup de ces dépenses ?

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